Il y a du nouveau dans l’industrie feutrée du conseil. PwC, l’un des plus gros cabinets de conseil au monde, s’associe à Chatbot GPT pour vendre du conseil aux entreprises à base d’intelligence artificielle. Qui l’aurait cru ? Le monde du conseil, cet univers réputé pour son côté humain et personnalisé, se tourne désormais vers l’IA.
Un partenariat révolutionnaire entre PwC et Chatbot GPT
Une révolution, donc. Mais pourquoi un tel bouleversement ? Pour comprendre cette nouvelle donne, il faut d’abord comprendre qui sont les acteurs de ce changement. PwC, PriceWaterhouseCoopers de son nom complet, est l’une des Big Four, ces quatre géants du conseil qui dominent le marché mondial. De l’autre côté, Chatbot GPT, créé par OpenAI, est une intelligence artificielle capable de générer des conseils simples.
Ensemble, ils développent une intelligence artificielle qui pourra générer des conseils simples. Par exemple, si une entreprise industrielle française se demande si elle a le droit, dans l’état actuel du droit de la concurrence européen, de fusionner avec une entreprise allemande, cette IA sera capable de lui fournir une réponse. Quelles sont les contraintes juridiques ? Quelles sont les juridictions compétentes ? Les réponses à ces questions complexes pourraient bientôt être fournies par une machine.
L’IA : un changement aussi majeur que la machine à vapeur ?
La comparaison peut paraître audacieuse, voire présomptueuse, mais l’impact de l’IA sur l’économie pourrait être aussi significatif que celui de la machine à vapeur au 19ème siècle ou de l’électricité au début du 20ème siècle. Alors que certains cabinets d’avocats font déjà rédiger des contrats de travail par des intelligences artificielles, le conseil semble être le prochain domaine à être touché par cette révolution.
Mais cette évolution technologique ne va-t-elle pas menacer les emplois ? L’avenir des consultants est-il en péril ? L’intelligence artificielle peut certes réaliser des tâches simples, mais le travail humain n’est pas pour autant obsolète. Pour reprendre notre exemple, si un contrat de travail peut être rédigé par une IA, il faudra toujours un humain pour formuler le besoin et contrôler l’adéquation entre ce qui a été demandé à l’algorithme et le résultat délivré.
Le défi de l’évolution professionnelle
La véritable question n’est donc pas tant la fin du travail humain, mais comment amener toute une société à utiliser des intelligences artificielles et à s’en servir comme outil. Dans ce contexte, les jeunes collaborateurs sont particulièrement concernés. En effet, puisque l’IA réalise les tâches simples, ils seront amenés à attaquer directement les problèmes les plus complexes.
Le véritable défi se trouve donc ici : comment former ces collaborateurs à relever des défis de plus en plus exigeants ? Comment leur donner les compétences nécessaires pour travailler avec des intelligences artificielles ? Ces questions sont d’autant plus pertinentes que le passage de l’artisanat à l’industrie de masse au 19ème siècle a été un défi colossal, qui a laissé certains travailleurs sur le bord du chemin.
Le risque de conflits technologiques
Et c’est précisément là que réside le danger. Si la révolution technologique n’est pas bien gérée, elle pourrait entraîner des conflits. On se souvient des canuts lyonnais dans les années 1830-1840, ces ouvriers en soie qui se sont révoltés contre l’introduction des métiers à tisser mécaniques.
Aujourd’hui, ce sont les scénaristes d’Hollywood qui font grève, demandant aux entreprises de production de s’engager à ne pas utiliser l’intelligence artificielle. Les grèves technologiques ne sont donc pas une invention de science-fiction, mais une réalité bien concrète.
Alors, comment éviter que l’histoire ne se répète ? Comment faire en sorte que l’introduction de l’IA dans le conseil ne se fasse pas au détriment des travailleurs ? Il est encore trop tôt pour le dire, mais une chose est sûre : l’avenir du conseil est en train de se jouer, et nous aurons tous un rôle à jouer pour en déterminer l’issue. Car l’IA n’est pas qu’une question de technologie, c’est une question de société.
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